Faire évoluer le système agricole
Pour l’état des lieux et des éléments contextuels sur le monde agricole, vous pouvez vous reporter à la page Contexte agricole en Pays de la Loire.
L’adoption de nouvelles pratiques agricoles est un important levier d’adaptation au changement climatique tout en préservant la ressource en eau et améliorant la résilience de notre système alimentaire. Les informations relatives à cela peuvent être consultées sur la page Agriculture durable et agriculture biologique du Tableau de bord de TEO.
Diagnostiquer et anticiper
Diagnostiquer son territoire à l’aide de CRATer
Intégrer la multifonctionnalité des sols dans les documents d’urbanisme, notamment pour préserver les sols au plus fort potentiel
Les sols jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement des écosystèmes. En fonction de leurs caractéristiques, ils peuvent assurer avec plus ou moins d’efficacité diverses fonctions : production de biomasse végétale (agriculture, forêt, …), support de biodiversité, infiltration et filtration des eaux pluviales, régulation de l’îlot de chaleur urbain… Cette capacité à assurer de multiples fonctions, et à rendre de fait un certain nombre de services, permet de définir la qualité d’un sol. Dans un contexte de consommation excessive de cette ressource non renouvelable, les usages des sols constituent désormais un des enjeux forts de l’aménagement du territoire -les sols de « bonne qualité » devant être préservés en priorité de l’urbanisation.
La prise en compte des sols dans l’aménagement du territoire est une nécessité mise en avant dans la Loi Climat et Résilience d’août 2021. Dans ce cadre, le projet MUSE (2017-2021), financé par l’Ademe, propose une démarche pour renseigner et cartographier à l’échelle du PLUi la multifonctionnalité potentielle des sols, pour les zones non urbaines, et la capacité potentielle d’un sol à exercer des fonctions, pour les zones urbaines. La méthode MUSE a été testée sur trois territoires contrastés : Nantes Métropole, Châteauroux Métropole et Aix-Marseille-Provence Métropole.
Cette méthodologie pourrait être étendue à l’ensemble du territoire français et permettrait aux collectivités de préserver les terres au plus fort potentiel agricole.
Observer les évolutions agricoles passées récentes
Pour observer les évolutions récentes agricoles en Pays de la Loire, l’Observatoire Régional sur l’Agriculture et le Changement Climatique (ORACLE), porté notamment par la Chambre Régionale d’Agriculture (CRA), a publié en 2022 son rapport état des lieux sur le changement climatique et ses incidences agricoles en région Pays de la Loire. Ces premiers résultats révèlent des tendances climatiques frappantes mais aussi de fortes variabilités climatiques qui impliquent à la fois une adaptation sur le long terme et imposent une réactivité pour absorber les variations annuelles importantes.
Se projeter dans les évolutions agricoles futures
Pour se projeter dans le futur agricole de la région, diverses outils existent :
- La CRA dispose aussi d’une base de données climat issue d’un travail collaboratif interrégional avec leurs homologues des région Bretagne et Normandie nommée AgriClim. L’outil permet d’accéder à un grand nombre d’indicateurs agro-climatiques passés et futurs, selon différents scénarios de réchauffement. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le catalogue de la base de données « AgriClim ». Cet outil possède des indicateurs touchant les cultures et l’élevage.
- Climadiag Agriculture, fruit d’un travail conjoint de Météo-France et de Solagro permet d’observer l’évolution passée et les projections futures de nombreux indicateurs agro-climatiques pour les cultures. Assez proche d’AgriClim dans l’esprit, les indicateurs ne sont pas les mêmes pour autant, de sorte que les deux outils se complètent. A noter que Climadiag Agriculture n’offre que des indicateurs relatifs aux cultures.
- AgriAdapt est le résultat d’un projet porté par différentes structures en Europe, dont Solagro. La plateforme permet d’évaluer la vulnérabilité des principales productions agricoles européennes face au changement climatique ; mais aussi proposer des plans d’adaptation durables permettant à ces systèmes de devenir plus résilients.
Préserver la ressource en eau face au risque croissant de sécheresse
L’eau est par ailleurs l’un des sujets du nouveau programme de travail 2024-2026 du GIEC Pays de la Loire, à travers la question : Quelle disponibilité de l’eau à l’horizon 20250 ?
Faire évoluer le système agro-alimentaire
Les travaux du GIEC Pays de la Loire relatifs à l’agriculture
Le GIEC Pays de la Loire couvre notamment le sujet agro-alimentaire dans ses travaux :
- sur leur nouveau site, un décryptage du système alimentaire ligérien, produit à partir de leurs deux premiers rapports, a été mis en ligne courant 2024
- Le secteur agro-alimentaire est l’un des trois secteurs étudiés par le groupe de travail Quels impacts sur l’économie régionale à l’horizon 20250 ?
Le dispositif Ferme bas-carbone en Pays de la Loire
La Région Pays de la Loire, les interprofessions bovins lait, caprins lait et bovins viande, l’ADEME et la Chambre Régionale d’Agriculture notamment portent un dispositif nommé Ferme bas-carbone. Il permet de financer un accompagnement des exploitations pour réduire leur empreinte carbone et valoriser le stockage carbone tout en assurant la pérénité économique de l’exploitation. Des informations complémentaires sur le dispositif peuvent être retrouvées sur les pages dédiées de la Région Pays de la Loire et de la Chambre Régionale d’Agriculture. Quelques chiffres clefs par filière sur ce dispositif sont indiqués ci-dessous :
* Moyenne pour l’exploitation type diagnostiquée dans le cadre du dispositif régional « Fermes Bas Carbone » | Bovins lait (depuis 2019) |
Bovins viande (depuis 2021) |
Caprins (depuis 2023) |
Nombre d’exploitations engagées | 1 650 | 480 | 29 |
Performance nourricière* (en personnes/an) |
2 730 | 560 | 1 206 |
Hectares de biodiversité entretenus* (en eq. Ha de biodiversité) |
140 | 242 | 86 |
Tonnes de CO2 stockés/an* (en T eq. CO2/an) |
88 | 169 | 27 |
Nombre d’emplois directs et indirects créés* | 5 | 4 | 4 |
Les projets alimentaires territoriaux (PAT)
En 2023, 30 projets alimentaires territoriaux ont été recensés en Pays de la Loire (Source : DRAAF Pays de la Loire) |
Le Ministère chargé de l’agriculture et de la forêt définit les projets alimentaires territoriaux (PAT) comme des leviers pour « relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans les territoires en soutenant l’installation d’agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines. Issus de la Loi d’avenir pour l’agriculture qui encourage leur développement depuis 2014, ils sont élaborés de manière collective à l’initiative des acteurs d’un territoire (collectivités, entreprises agricoles et agroalimentaires, artisans, citoyens etc.). »
Différents rapports sur la Librairie de l’ADEME peuvent être de précieuses ressources :
- Evaluer l’impact des Projets Alimentaire Territoriaux (PAT) sur les territoires (février 2024)
- Les Projets alimentaires territoriaux (PAT) en Pays de la Loire : défis et bonnes pratiques (juillet 2023)
- La série Les projets alimentaires territoriaux (PAT), levier de dynamiques territoriales, publiée en juillet 2023 et partageant les exemples de :
« En savoir plus »
- Les Greniers d’Abondances – Outil de diagnostic territorial CRATer