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Mise à jour le 12.09.2025

Les plans d’eau en Pays de la Loire

plans d'eau

La région Pays de la Loire compte 137 719 plans d’eau, s’étendant sur une superficie de 36 161 hectares. Parmi ceux-ci, 69% sont artificiels.

Elle se positionne comme la deuxième région de France avec le plus grand nombre de plans d’eau, elle arrive en tête en termes de densité, avec 4,3 plans d’eau par km².

50 714 plans d’eau ont une surface supérieure à 0.1 ha, principalement des retenues (36 664) ayant une capacité de stockage cumulée estimée à 572.9 Mm³ (en Pays de la Loire, près de 4 Md de m³ d’eau ont été prélevés en 2022).

Source : INPE, 2024

Plan d’eau : de quoi parle-t-on ? 

Un plan d’eau désigne une étendue d’eau douce continentale de surface libre, stagnante, d’origine naturelle ou humaine et de profondeur variable (Sandre, 2020). Les plans d’eau peuvent être des lacs, des étangs, des mares, des retenues, des carrières ou des parties de marais en eau.

plans d'eau Ces plans d’eau sont pour la grande majorité le résultat d’activités humaines, que ce soit pour le loisir (baignade, pêche, activité nautique), l’alimentation des villes en eau potable, l’irrigation, la gestion des crues (écrêteur de crue) et le soutien à l’étiage par exemple.

Quels impacts ? 

Les plans d’eau ont un impact significatif sur les aspects quantitatifs et qualitatifs de la ressource en eau et des milieux aquatiques. Ils altèrent significativement :

  1. La biodiversité : lors de la destruction les milieux pour leur création, en altérant la continuité écologique des espèces et des sédiments (effet de barrage) et en modifiant le peuplement des espèces piscicoles ;
  2. La physico-chimie : en altérant la température de l’eau, l’oxygène dissous, les nutriments et la charge sédimentaire ;
  3. L’hydrologie : via l’évaporation des volumes d’eau stockés et en altérant les flux nappe-rivière.

Ces impacts seront plus ou moins marqués selon la typologie des plans d’eau, et les effets du changement climatique.

L’INPE, un inventaire national

En France, ce sont plus de 856 000 plans d’eau qui ont été répertoriés dans l’inventaire national des plans d’eau (INPE).

Cet inventaire fournit une représentation géométrique de tous les plans d’eau de la métropole et des départements d’outre-mer, en s’appuyant sur la définition du SANDRE. Ce référentiel propose un socle commun incluant une géométrie standardisée et un identifiant national unique, issu des données de la BD TOPO. Il centralise également des informations sur les caractéristiques physiques, hydrologiques, environnementales, les usages et la gestion des plans d’eau. 

La situation régionale

La région compte un très grand nombre de plans d’eau, que ce soit en termes numériques et surfaciques : 137 719 plans d’eau, couvrant plus de 36 000 ha et pour une densité moyenne de 4.3 plans d’eau par km²

L'étang de Kercabus.

La grande majorité de ces plans d’eau sont d’origine artificielle (95 151), et parmi ceux-ci, les retenues représentent le plus grand nombre de plans d’eau (70 697 retenues et retenue-barrages). 36 644 de ces retenues ont une superficie supérieure à 0.1 ha et couvrent en tout 24 151 ha du territoire.

La Vendée est le territoire qui compte le plus de plans d’eau au km² en France, avec 5.7 plans d’eau/km² recensés.  C’est également en Vendée, mais aussi en Loire-Atlantique, que l’on retrouve le plus de plans d’eau de marais et de mares avec respectivement 15 189 et 8678 plans d’eau. Ils couvrent en tout 3389 ha de surface (sur un total de 3914 ha tous départements confondus), soit près de 10% de la superficie des plans d’eau recensée en Pays de la Loire.

L’une des spécificités des Pays de la Loire est le nombre important de ces plans d’eau qui se trouvent directement implantés sur cours d’eau, ou sur d’anciennes zones humides, y compris en têtes de bassins versants : plus de 15 000 (d’après le programme de mesure SDAGE 2022-2027). Ces plans d’eau ont un impact significatif sur l’état écologique des milieux aquatiques (augmentation des températures de l’eau, rupture de continuité, interception des flux, perturbation des peuplements piscicoles).

Étang de Kercabus (Guérande), photo de Pillet Denis – 2009


Pour aller plus loin :