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Mise à jour le 07.11.2025

Résilience des réseaux

Cette page recense quelques ressources clefs pour l’adaptation au changement climatique des réseaux électriques, routiers, ferrés et télécom.

Réseaux électriques

Réseau de distribution d’électricité

Le linéaire total de réseau de distribution d’électricité est d’environ 111 000 km en Pays de la Loire en 2025.

46,0% du réseau de distribution d’électricité est enterré.

98,4% des nouvelles lignes haute tension A (aussi dites moyenne tension) sont aujourd’hui enfouies par Enedis au niveau national.

(Sources : Agence ORE & Gestionnaires de réseaux électricité et gaz ; Enedis).

 

Les collectivités sont propriétaires du réseau de distribution et délèguent l’exploitation, l’entretien et le développement du réseau présent sur leur zone de desserte à un exploitant de réseau. Des contrats et cahiers des charges de concessions permettent d’encadrer cela.

 

En Pays de la Loire, la quasi-totalité du réseau de distribution d’électricité est exploité par Enedis. Gérédis et SRD exploite le réseau de distribution pour respectivement 10 et 2 communes de Vendée et Maine-et-Loire frontalières des Deux-Sèvres.

Enedis met à disposition un panel important d’outils pour les collectivités leur ayant fait concessions : suivi de consommation et production, capacité de raccordement, IRVE, etc.

La porte d’entrée est le Portail Collectivités Locales d’Enedis. L’ensemble des outils proposés par Enedis se retrouvent dans l’onglet « Mes Services » du portail.

Ces fonctionnalités sont également décrites sur cette page : J’accède à mon Portail Collectivités | Enedis

portailcollectivitéslocalesenedis

Réseau de transport d’électricité

RTE est l’unique gestionnaire du réseau public de transport d’électricité en France. L’entreprise a établi en 2025 son Schéma décennal de développement du réseau (SDDR), à l’horizon 2040 et intégrant des réflexions à 2100 dans un scénario d’une France à +4°C, conformément à la TRACC. Notamment, l’objectif associé à la fiche 3 Renouvellement et adaptation au changement climatique est Maintenir la qualité de service en renouvelant le réseau construit après la Seconde Guerre mondiale et en adaptant les équipements aux fortes chaleurs et aux inondations.

Autres ressources

Réseaux routiers

Les infrastructures routières sont soumises à différents aléas : inondations, retrait-gonflement des argiles (RGA), submersion et recul du trait de côte, fortes chaleurs, etc. La page du CRACC (Centre de Ressources pour l’Adaptation au Changement Climatique) sur les infrastructures de transport est un très bon point d’entrée sur cette thématique.

L’Observatoire National de la Route

Par ailleurs, l’Observatoire National de la Route (ONR) publie un rapport annuel donnant notamment quelques statistiques nationales sur l’état des routes et ouvrages d’art. Selon le rapport 2024, 18,6% du réseau routier national non concédé était en mauvais état, et 31,4% nécessitait un entretien en 2022. Sur la base de 41 départements ayant répondu à l’enquête, 17% du réseau départemental est en mauvais état et 24% nécessite un entretien en 2023.

L’enquête ne donne pas de chiffres territorialisés, ce qui ne nous permet pas de connaître l’état des routes nationales non concédées et des départementales spécifiquement en Pays de la Loire.

Les programmes Ponts1 et Ponts 2 du Cerema

Portés par le Cerema, les programmes nationaux Ponts 1 et Ponts 2 visent à accompagner les collectivités sur le chemin de la meilleure connaissance et du meilleur entretien de leurs ouvrages d’art (ponts et murs). Il s’inscrit en réponse au rapport d’information sur la situation des ponts en France rendu en juin 2019 par la commission d’enquête du Sénat. Les conclusions du rapport alertent sur les risques liés à un manque de surveillance et d’entretien, et met l’accent sur la méconnaissance des ponts des communes et de leurs groupements. A travers ce dispositif, l’Etat initie un « carnet de santé » des ouvrages, donnant un aperçu de l’état des ponts gérés par les communes en France.

Ces données sont à prendre avec précaution car :

  • Toutes les communes n’ont pas été éligibles à ce programme, et toutes les communes éligibles ne s’y sont pas inscrites : Ainsi sur les quelques 1240 communes ligériennes, environ 1024 d’entre elles étaient éligibles, 425 communes ont été bénéficiaires du programme Ponts1 et 149 du programme Ponts 2. Un peu moins d’une commune sur deux de la région ont donc été accompagnée.
  • Certaines familles d’ouvrage sont plus représentées que d’autres.
  • Les collectivités ayant des suspicions sur l’état de leurs ouvrages ont probablement plus sollicité le programme que celles ayant la certitude du bon état de santé des leurs.

Via la cartographie publique du projet, on peut apprendre à l’onglet Tableau de Bord qu’à l’échelle nationale, au 04/11/2024, près de 63 900 ouvrages ont été recensés : 41 200 ponts et 22 700 murs. 21% d’entre eux présentent des défauts significatifs ou majeurs de structure. En Pays de la Loire spécifiquement, environ 1 600 ponts et 170 murs ont été recensés sur les 574 communes bénéficiaires des programmes. 27% d’entre eux présentent des défauts significatifs ou majeurs de structure. Les résultats de ce programme sont aussi analysés dans le rapport 2023 de l’ONR, cité précédemment.

Autres ressources

Le CEREMA mène par ailleurs différentes études :

Réseaux ferrés

Le réseau ferré est notamment sensible aux fortes chaleurs, feux de végétation, inondations et alternances sécheresse-pluie. Ainsi par exemple, un quart du réseau français est en zone inondable. Entre 2011 et 2023, on constate une augmentation de 35% des minutes perdues pour la cause « Intempéries ». Le nombre de trains annulés pour cette même cause a été multiplié par 5 sur la même période. SNCF Réseau présente l’analyse de ses risques climatiques, définit les grands axes de sa démarche d’adaptation au changement climatique, et expose sa feuille de route opérationnelle et une gouvernance consolidée dans une note stratégique sur l’adaptation au changement climatique publiée en septembre 2024. Par ailleurs, SNCF Réseau mène actuellement une étude spécifiquement sur son réseau dans les régions Bretagne et Pays de la Loire. 

En complément, le rapport public annuel 2024 de la Cour des Comptes, nommé L’action publique en faveur de l’adaptation au changement climatique, comporte notamment un chapitre sur l’adaptation du réseau ferroviaire.

Réseaux télécom

La résilience de ces réseaux est d’un intérêt majeur afin d’assurer continuité ou reprise d’activité rapide des communications en cas d’interruption. Elle est un sujet clé du 3e Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) et est identifiée par l’Arcep comme l’un des nouveaux enjeux des neufs objectifs de sa revue stratégique « Ambition 2030 ».

En ce sens, l’Arcep a publié une note ayant pour vocation d’exposer certaines menaces qui pèsent sur les réseaux de communications électroniques, qu’elles soient nouvelles, d’ampleur inédite ou de fréquence plus élevée. Son objectif est de pouvoir appréhender les enjeux associés en matière de résilience et permettre à chacun, opérateurs et autorités publiques, de prendre des décisions éclairées. Elle met en exergue un certain nombre de bonnes pratiques visant à améliorer la résilience des réseaux qui ont pu être recueillies lors des différents entretiens, lectures et participations à des conférences.

 

Le contenu de cette section est justement issu de la page L’Arcep et les réseaux du futur.

En complément, il est possible de consulter la mesure 32 du PNACC-3, visant à « Assurer la résilience des services de communications électroniques ».

Autres ressources transverses

Un rapport publié par Carbone 4 en décembre 2021 étudie le rôle des infrastructures dans la transition bas-carbone et l’adaptation au changement climatique de la France, en explorant notamment deux scénarios prospectifs pour estimer le coût des investissements « curatifs » et « préventifs » à effectuer à cause des aléas climatiques. L’étude couvre les réseaux énergétiques, de transports et télécom.