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Mise à jour le 03.09.2025

Îlot de chaleur urbain

Le CSTB a produit un Indice de Surchauffe du Bâtiment (ISB), permettant de repérer les bâtiments à risque et de prioriser les actions d’adaptation. Cet indicateur a été évalué pour 92% des logements et 57% des bâtiments ligériens. Il classe les logements et bâtiments sur une échelle de 1 à 10.

En Pays de la Loire, selon le CSTB, 27% des logements sont en classes 7 à 10 pour le risque de surchauffe.

(Source : GoRénove, CSTB.
Les données peuvent être consultées gratuitement sur GoRénove mais ne peuvent être téléchargées que via la BDNB Expert, accessible sous conditions commerciales)
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En  complément de l’Indice de Surchauffe du Batiment du CSTB, sur cette page sont recensées des ressources de deux natures différentes :

  • Les LCZ, pour Local Climate Zones : C’est une méthodologie classant le territoire urbain en zones dont il est attendu que le comportement climatique soit globalement homogène, sur la base principalement de l’occupation du sol et des différentes formes caractérisant le tissu urbain.
  • Les images satellite de température de surface : Elles permettent elles d’avoir, à un instant T, une situation des températures à la surface de la terre (LST) sur un territoire urbain ou rural

Ces indicateurs physiques seront complétés en 2026 par des indicateurs socio-économiques pour mieux apprécier la vulnérabilité des populations.

Les LCZ – Local Climate Zones

Le concept des LCZ s’appuie sur le constat que le climat local, dans un contexte géographique de référence, dépend principalement de l’occupation du sol et des différentes formes qui caractérisent le tissu urbain (bâtiments hauts, forte imperméabilité, faible végétation …). Ces zones LCZ permettent, par modélisation, de découper un territoire urbain en secteurs dont le comportement climatique est globalement homogène. Cet cartographie rend compte, en quelque sorte, d’une « prédisposition à l’ICU », en ciblant les zones favorables à son apparition. Cependant cela ne rend pas compte de l’îlot de chaleur en soi. Par exemple, une même classe LCZ n’aura pas le même impact en termes de climat urbain selon la localisation du territoire et les conditions météorologiques. Par ailleurs, on considère généralement qu’en dessous de 20 000 hab et 20 km2 de surface, la donnée présente moins d’intérêt.

Le Cerema a produit une carte des LCZ des 88 aires urbaines de plus de 50 000 habitants en France. Huit aires urbaines couvrent en partie les Pays de la Loire : celles de Nantes, Angers, Le Mans, Saint-Nazaire, La Roche-sur-Yon, Cholet, La Rochelle et Niort.

 

Pour compléter ces données, notamment pour les territoires non couverts par les données du Cerema, il existe une carte LCZ produite par Machine Learning, moins fiable et avec un maillage moins fin. La carte peut être notamment consultée en ligne et chargé sur Qgis comme couche XYZ

Température au sol à partir d’images satellite

Les données de certains satellites sont diffusés en opendata et peuvent être exploitées afin d’en déduire une estimation de la température au sol à un moment donné. Inspiré par les travaux de l’Auran effectué à l’échelle de la Loire-Atlantique, TEO a exploité les données du satellite Landsat prises vers 13h les 16 juin et 11 juillet 2025. La résolution est de 300m et tous les EPCI de la région sont couverts par l’une, l’autre ou les deux prises de vues. Il a été choisi de diffuser la différence à la moyenne de température sur la zone couverte par l’image afin de mettre en lumière les espaces les plus chauds relativement au reste du territoire.

Quelques précautions d’usage sont à garder en tête lors du traitement de ces données :

  • Ces mesures sont des estimations de la température au sol. Elles ne rendent pas compte du ressenti du température, qui dépend aussi des conditions de vent, d’humidité et de rayonnement. Ces données ne sont donc pas suffisantes pour estimer le stress thermique diurne subi par les habitants du territoire.
  • Les images satellites sont prises au moment où le soleil est à son zénith, vers 13h en été. Cela ne correspond généralement pas au moment le plus chaud de la journée.
  • Les conditions météorologiques peuvent être différentes d’une vague de chaleur à une autre et la répartition des zones les plus fortement impactées peut donc varier en fonction de cela (voir les résultats du projet MApUCE si-dessous pour illustrer).
  • Les données de température au sol en journée ne sont pas nécessairement représentatives du phénomène d’îlot de chaleur urbain nocturne.
Image du 16 juin 2025
Image du 11 juillet 2025

La projet MApUCE a permis de modéliser l’effet de l’unité urbaine sur la température nocturne pendant une situation estivale propice à un fort îlot de chaleur urbain pour une quarantaine d’agglomérations et métropoles françaises. En Pays de la Loire, les territoires  Angers, Nantes et Saint-Nazaire ont été étudiés. L’un des apports du projet a été de simulé l’ICU dans différentes conditions de vent. Ci-contre les résultats de simulation de l’ICU sur la métropole de Nantes sous vent faible sud d’une part et nord d’autre part. On constate que l’ICU est sensiblement dépendant des conditions de vent.

Des ressources complémentaires pour agir

Le site Plus fraîche ma ville est un service numérique pour aider les collectivités dans le choix de solutions de rafraîchissement urbain pérennes et durables  pour lutter contre les vagues de chaleur. Les ressources présentes sur le site sont notamment :

  • Un catalogue de solutions
  • Un espace projet spécifique pour les collectivités
  • Des retours d’expérience
  • Des webinaires

Avec Climadiag Chaleur en Ville, Météo-France accompagne les collectivités pour comprendre le phénomène d’îlot de chaleur urbain et adapter leur territoire. A l’aide de modélisation à très haute résolution du climat et des milieux urbains, Météo-France propose une solution de diagnostic de l’îlot de chaleur urbain à l’échelle de la commune et une caractérisation de l’impact de politiques d’adaptation sur cet ICU.

Cet outil permet notamment d’évaluer le stress thermique diurne et nocturne pour évaluer le ressenti des humains.

Comprendre l’îlot de chaleur urbain

Le phénomène d’îlot de chaleur urbain (ICU) se manifeste par des températures plus élevées en milieu urbain que dans les zones rurales environnantes, surtout la nuit et pendant les épisodes de canicule.

Pour en savoir plus Qu’est-ce que l’îlot de chaleur urbain ?, sur le site de Météo-France

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